Les projets d’habitat sont des communautés d’immeubles qui ont des souhaits particuliers en matière de relations sociales. Ils souhaitent développer de bons contacts avec leurs voisins. La vie en commun doit également encadrer les activités communes et surtout favoriser l’entraide. Les projets d’habitat offrent des alternatives à l’isolement et à l’atmosphère anonyme des quartiers sans charme. Vivre en communauté signifie également trouver dans le voisinage des possibilités d’achat, des emplois et des offres culturelles.

Vivre dans un projet d’habitat, c’est prendre la responsabilité de son lieu de vie. Le voisinage se crée en fonction des besoins propres et avec la participation des habitants d’un quartier. Différentes classes d’âge et situations sociales, différents modèles de vie et origines forment un environnement résidentiel stable à long terme. Les projets d’habitat organisent eux-mêmes beaucoup de choses dans les differentes phases: Dans leur phase de création, dans la construction de l’objet et dans la vie ultérieure dans leurs logements. Les formes qu’ils peuvent prendre sont très variées : elles vont de la communauté de propriétaires d’appartements aux coopératives, en passant par les associations ou les modèles d’immeubles locatifs.

Vivre en communauté : Formes de cohabitation

Les formes d’habitat communautaire peuvent être réalisées de différentes manières. Elles se distinguent par l’ampleur de l’organisation de la cohabitation communautaire. Elles se distinguent également les unes des autres par leurs conditions économiques. Les modèles vont de l’appartement individuel en propriété jusqu’à la coopérative. Les formes de base peuvent se recouper de diverses manières et se fondre les unes dans les autres. Les principaux modèles sont les suivants :

  • Appartement individuel – en propriété, en fermage ou en location. Les tiny houses en font également partie
  • Coliving – chambres ou appartements commerciaux avec espaces communs et services
  • Logements en cluster – petits appartements individuels avec des pièces communes de grande taille
  • Projet de logement communautaire– Logements individuels loués ou mis à disposition pour utilisation, espaces communs. Le bâtiment est la propriété commune
  • Ville européenne – Différentes formes d’habitat communautaire sont mélangées dans un quartier et complétées par des infrastructures (commerces, travail, culture).
  • Ecovillage – lotissement fermé avec des maisons ou des appartements individuels, complété par des espaces communs centraux

Habitat communautaire : les formes juridiques

Aussi divers que soient les différents modèles de vie communautaire, aussi divers est le cadre juridique de ce type de vie. Ici aussi, il y a un chevauchement entre toutes les options. Les formes juridiques les plus importantes d’organisation qui ont été jusqu’à présent représentées dans toute l’Europe sont :

  • Location – Un propriétaire loue des appartements dans son immeuble de manière ciblée à des personnes souhaitant vivre en communauté. Il s’agit notamment de coliving ou d’appartements partagés. Les résidents n’ont pas de droits substantiellement différents de ceux d’un locataire. Une forme particulière est le syndicat d’habitation. Dans ce cas, les habitants créent leur propre société, qui est propriétaire de l’immeuble et dans laquelle les habitants ont un droit de regard.
  • Communauté de propriétaires – les propriétaires d’appartements s’unissent expressément au désir d’établir une forme de vie communautaire. Cette assemblée est une forme particulière de communauté de propriétaires qui intègre des espaces communs dans le bâtiment.
  • Coopérative d’habitation (à but non lucratif) – des personnes souhaitant vivre en communauté s’associent et gèrent ensemble un immeuble dans les appartements duquel elles obtiennent un droit d’habitation. Si les bénéfices économiques sont exclus, la coopérative fonctionne sur une base non lucrative.

Les projets d’habitat se caractérisent avant tout par la fondation de voisinages qui créent un environnement social stable. Derrière cela se cache le besoin de se sentir chez soi dans son lieu de résidence. Et pas seulement pour les quatre prochaines années, mais peut-être au-delà de l’âge adulte des enfants, jusqu’à la retraite. Pour cela, il faut pouvoir trouver dans son environnement résidentiel tout ce qui est nécessaire pour subvenir à ses besoins et organiser ses loisirs de manière détendue, sans contrainte commerciale.

Dans toute l’Europe, c’est entre-temps devenu un modèle contre les quartiers résidentiels anonymes ou les lotissements interminables de maisons individuelles. En maints endroits, la politique a clairement reconnu les avantages qui en découlent pour la stabilité de la vie et de l’économie. Il vaut donc la peine de poursuivre le travail de persuasion et de montrer que la vie autodéterminée ne constitue en aucun cas un trouble à l’ordre public et aux intérêts économiques de cercles d’investisseurs particuliers.

Richard Scheibel, Conseiller en projets de logement, www.projektentwicklung.lu

Pour savoir comment une coopérative d’utilité publique met en pratique l’habitat participatif, consultez la page de Adhoc.